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L’INRS et CARSAT s’associent dans la prévention

Depuis 2018, la Carsat Normandie et l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) travaillent ensemble pour aider les entreprises à se protéger des risques d’exposition des salariés à la composition chimique des conteneurs maritimes.

L’organisation scientifique a travaillé avec Carsat pour prévenir les risques chimiques lors de l’ouverture des conteneurs maritimes. Ainsi, Carsat Normandie a développé un Plan d’Action Régional (PAR) lancé en 2018 et prolongé jusqu’en 2022 pour éviter que les salariés ne soient exposés aux gaz toxiques contenus dans les conteneurs.

Bruno Galland est responsable de la recherche INRS, a répondu aux questions de Ouest-France : « Dans les conteneurs on distingue deux types de pollution, souligne Bruno Galland. La pollution qu’on introduit volontairement et qu’on appelle la fumigation. Celle-ci a lieu quand on injecte dans un conteneur un composé chimique sous forme de gaz qui va permettre d’éradiquer toute forme de nuisibles (insectes, rongeurs etc.…). L’autre pollution possible, qui concerne une majorité des conteneurs pollués, est celle émise par les marchandises et leurs contenants (colles, peintures, vernis…). Ces produits peuvent être cancérogènes ».

La prévention est indispensable : « On estime qu’il y a environ 10 % des conteneurs maritimes qui peuvent contenir des substances dangereuses. Mais globalement tout conteneur est susceptible de contenir des substances dangereuses. Si la pollution peut être due aux gaz, elle peut aussi être due aux particules et poussières dégagées notamment lors de déchargements de marchandises comme le café ou le cacao. On peut aussi avoir une contamination biologique sur des denrées alimentaires, on peut déclencher des allergies etc.… », continue le responsable de la recherche. «  L’avantage de l’INRS est d’avoir un rayonnement national. Nous intervenons sur tout le territoire français donc nous avons pu mettre en place tout un réseau de préventeurs y compris au sein de la médecine du travail qui sont très avertis sur le sujet. Nous avons de moins en moins d’entreprises qui ne sont pas conscientes du risque. Cependant ce risque est encore quelquefois peu considéré par les petites entreprises qui ne reçoivent que quelques conteneurs par an et qui n’ont pas encore forcément cette connaissance du risque chimique. C’est un travail de longue haleine qu’on déploie sur le terrain ».

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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