Addiction aux écrans : quels impacts ?

A l’occasion de la journée mondiale sans smartphone, le 6 février 2024, l’observatoire santé pro BTP a publié une étude sur l’impact des usages du téléphone, en partenariat avec le centre de recherche de l’institut Rafaël. Avec plus de 21 000 réponses recueillies, cette étude se présente comme la plus grande étude scientifique française.

Près de 6 utilisateurs sur 10 décrivent un rapport de dépendance à leur smartphone, et donc un usage problématique des écrans. Cette hyper-connexion transcende les catégories socioprofessionnelles et les générations.

Quelles sont les conséquences de ces usages ?

Pour certains répondants, l’absence d’écrans peut provoquer une angoisse, celle de ne plus pouvoir être contacté : 1 utilisateur sur 2 souhaite s’en détacher mais 39 % n’y arrivent pas malgré leurs tentatives. Pour 6 utilisateurs sur 10, l’usage en excès des écrans peut générer de la peur, comme celle de rater un événement, autrement appelée Fear of Missing Out (FOMO). 56 % estiment que leur niveau d’usage des écrans a diminué leur productivité.

44 % utilisent leur smartphone en conduisant, 33 % regardent d’abord leur écran quand ils reçoivent une notification et 14 % envoient des messages au volant. Le danger est aussi valable pour les piétons qui consultent leur téléphone en marchant, entrainant une baisse de l’attention.

Enfin, l’étude révèle que l’hyper-usage des outils numériques peut, dans certains cas, réduire les interactions sociales des utilisateurs dans la « vraie vie ». En effet, 26 % des participants avouent passer plus de temps à envoyer des messages ou des commentaires en ligne qu’à parler aux gens et 7 utilisateurs sur 10 ne font que regarder ce que font les autres, sans même interagir.

L’étude de l’observatoire santé pro BTP pose un constat inquiétant quant aux usages numériques sans pour autant proposer de solution concrète pouvant remédier ou éviter ces dangers.