Les patrons de TPE-PME sous-estiment encore le risque routier
D’après une étude Ifop pour MMA, 18 % seulement des patrons d’entreprises de moins de 50 salariés savent que les accidents de la route constituent la première cause d’accidents mortels au travail.
En interrogeant des patrons d’entreprises de moins de 50 salariés pour le compte de l’assureur MMA*, l’Ifop confirme que cette strate d’entreprises demeure à la traîne en ce qui concerne la conscience du risque routier. Seulement 18 % y voient la première cause d’accidents mortels au travail. Ce qui reste bien le cas d’après les derniers chiffres de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) concernant l’année 2023. Cette conscience du risque tend même à reculer : elle était de 25 % en 2016, rappelle MMA alors qu’il y avait, à l’époque, une quarantaine de décès de moins.
Autre motif de préoccupation, 29 % seulement des patrons de TPE-PME ont entrepris des actions de prévention au bénéfice de leurs salariés. Et encore s’agit-il de contrôles (vérification des permis de conduire, de l’état des des véhicules) plus que d’actions de sensibilisation ou de formation. Il est vrai qu’un quart seulement des employeurs ont été eux-mêmes sensibilisés au risque routier.
Néanmoins, MMA pointe quelques évolutions encourageantes. En premier lieu, les dirigeants ont une meilleure conscience de leur responsabilité. 69 % savent désormais qu’ils pourront être tenus responsables d’un accident routier de mission et 45 % en cas d’accident sur le trajet domicile-travail. Par ailleurs, 49 % ont inscrit le risque routier dans leur document unique de prévention des risques professionnels (DUERP). C’est 28 points de plus qu’il y a dix ans. Même s’il convient de rappeler qu’il s’agit d’une obligation, donc que toutes les entreprises devraient déjà la respecter.
Enfin, lorsque les dirigeants ont été sensibilisés au risque routier, un sur deux déploie ensuite des actions de prévention dans son entreprise. C’est seulement 22 % pour les autres patrons qui invoquent un manque d’intérêt ou de temps pour agir.
A noter que MMA met gratuitement à la disposition des entreprises des outils tels que des affiches personnalisables, des fiches conseils, une charte de bonne conduite et un mémo destiné à faciliter l’inscription du risque routier dans le DUERP.
* 251 dirigeants représentatifs interrogés du 24 mars au 4 avril 2025.