Fortes chaleurs : l’INRS publie ses recommandations
Conséquences du changement climatique, la multiplication et l’intensification des épisodes de forte chaleur ou de canicule impactent l’activité et le quotidien des salariés. Face à ces risques, l’INRS rappelle aux entreprises leur rôle en matière de prévention des risques professionnels.
« Le Code du travail ne fixe pas de température maximale au-delà de laquelle il est interdit de travailler. Aussi, l’évaluation des risques professionnels liés à la chaleur doit s’inscrire dans la démarche globale de prévention à l’initiative de l’employeur. En effet, la loi impose à ce dernier de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et protéger leur santé », explique Jennifer Shettle, responsable du pôle informations juridiques à l’INRS. Cependant, les valeurs de 30 degrés pour une activité sédentaire et 30 degrés pour un travail nécessitant une activité physique peuvent être utilisées comme repères pour agir en prévention. Il arrive que certaines situations de travail se révèlent dangereuses en dessous de 28 degrés. La température de l’air n’est pas un indicateur suffisant pour évaluer les risques liés aux ambiances thermiques chaudes. D’autres facteurs, liés à l’environnement de travail, comme l’humidité, déplacements d’air, rayonnement solaire, et aux caractéristiques de l’activité (la tenue de travail, la charge physique) participent à l’astreinte thermique.
En cas d’épisodes de forte chaleur ou de canicule, les salariés de nombreux secteurs, dont l’activité est traditionnellement réalisée en extérieur comme en intérieur, se trouvent davantage exposés à des températures potentiellement dangereuses pour leur santé. Les secteurs majoritairement concernés sont ceux du bâtiment, de la voirie, des mines, de la fonderie, de l’agriculture ou de la restauration. Les principaux risques encourus sont des nausées, des vertiges et des pertes de vigilance. La déshydratation et le coup de chaleur peuvent s’avérer mortels.
Pour anticiper les risques dus aux fortes chaleurs, l’INRS préconise plusieurs actions à mettre en place au sein de l’entreprise :
- Adapter les horaires de travail durant les périodes de forte chaleur, notamment pour les travaux en extérieur
- Augmenter la fréquence et la durée des pauses
- Mécaniser certaines tâches
- Installer des ventilateurs et climatiseurs dans les locaux comme dans certains engins de chantier
- Prévoir des stores et des zones ombragées
- Offrir un accès à l’eau ou à des boissons fraîches à proximité des postes de travail
- Privilégier le travail en équipe pour favoriser une meilleure entraide entre salariés
L’employeur doit également informer ses salariés des mesures de prévention, collectives et individuelles à adopter et du mode d’organisation des secours en cas de problème.