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BTP : la stratégie d’Acorus pour diminuer les accidents du travail

Le groupe Acorus, spécialisé dans l’éco-rénovation, annonce avoir diminué de moitié le nombre d’accidents du travail en trois ans et ce malgré une hausse de ses effectifs. Les chiffres en attestent : le nombre de jours d’arrêt au sein de l’entreprise est passé de 8 000 en 2020, à 6 000 en 2021 et 4 000 en 2022.

Une baisse significative des accidents du travail. Acorus a fait de la sécurité l’une de ses priorités par l’accompagnement et la responsabilisation de ses équipes. La société met en place des quarts d’heure sécurité : une prévention sur les risques professionnels, ainsi que des consignes claires liées au port des équipements de protection. Plus récemment, Acorus a proposé à ses techniciens une formation responsabilisante pour prendre soin de son corps, comme le font les athlètes.

Autre solution mise en place depuis six mois dans leur agence de Nantes : la semaine de quatre jours. La société en dresse un premier bilan positif.

« Nous n’avons eu qu’un accident en six mois, contre deux accidents avec arrêt l’an dernier, et quatre en 2021. A priori, la semaine de 4 jours n’augmente donc pas l’accidentologie, et personne n’a remonté de fatigue excessive », indique l’entreprise dans un communiqué.

Pourtant, en 2023, Acorus n’observe plus de diminution du nombre d’accidents du travail. C’est le statu-quo. Face à ce constat, le président Philippe Benquet a annoncé en août qu’il s’entretiendrait avec chaque accidenté du groupe pour comprendre comment l’évènement indésirable a pu se produire et comment l’éviter à l’avenir. Deux mois après, le président partage le résultat de ces entretiens : la grande majorité des personnes interrogées considèrent que l’accident était inévitable. C’était pour eux le premier accident et presque tous estimaient avoir pris les précautions nécessaires, tout en reconnaissant qu’elles auraient pu, au même titre que l’entreprise, faire mieux ou autrement.

Philippe Benquet a annoncé poursuivre ses recherches et sa campagne de sensibilisation pour limiter les accidents du travail au sein de sa société.

(C) Franck Beloncle

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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