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Risques auditifs : quels moyens de prévention pour le secteur de la musique ?

À l’occasion de la fête de la musique ce mardi 21 juin, le ministère du Travail, du plein emploi et de l’insertion a publié un guide “Audition : préservez votre capital” à destination des travailleurs du secteur de la musique et du divertissement.

En France, près de 50 % des professionnels du secteur de la musique et du divertissement sont atteints de troubles auditifs. Serveurs, managers, agents de sécurité, techniciens, danseurs… les musiciens ne sont pas les seuls concernés. Alors que la saison estivale démarre avec la fête de la musique ce mardi 21 juin, le ministère du Travail, du plein emploi et de l’insertion a publié un guide à l’attention des travailleurs du milieu de la musique et du divertissement. Composé de cinq fiches thématiques et de synthèses, il rappelle les mesures et gestes à adopter face au risque auditif et donne également des pistes d’actions pour assurer le suivi de ces professionnels exposés à de forts niveaux sonores, et des conseils pour adapter leurs protections collectives et individuelles.

Des risques importants

Les cellules auditives ne se remplaçant pas, la surdité est une pathologie irréversible. Les solutions de compensation ne sont jamais équivalentes à une bonne audition. Les impacts liés aux troubles auditifs sont de trois ordres :

  • fonctionnel : le déficit auditif, sous n’importe quelle forme, entrave la communication et la parfaite distinction des sons. Selon la gravité de ces troubles, certains professionnels parviennent à poursuivre leur activité, d’autres au contraire sont contraints d’arrêter leur pratique professionnelle. Le salarié peut être déclaré inapte par le médecin du travail ;
  • social et affectif : les troubles auditifs entravent la communication et isolent la personne atteinte, ce qui entraîne des répercussions non négligeables sur la vie quotidienne, un sentiment de solitude, d’isolement et de frustration ;
  • économique : le coût d’indemnisation d’une surdité professionnelle est d’environ 100 000€ pour la société. Selon la taille de l’établissement, ce coût est directement ou indirectement payé par l’employeur. L’impact économique peut être également très élevé pour un salarié dans l’obligation d’arrêter son activité.

Adopter les bons réflexes

Afin d’éviter ces impacts plusieurs moyens de prévention sont à mettre en place. Le guide du ministère réalisé en partenariat avec l’INRS propose de collaborer avec le service de prévention et de santé au travail pour demander des conseils de prévention à l’employeur, adaptés aux lieux et aux situations de travail. Il s’agit également de sensibiliser et informer les travailleurs des risques liés à leur exposition à des niveaux sonores élevés, pour leur santé et pour celles des autres. Selon le guide, il faut également réorganiser le travail et réaménager son espace afin de réduire la propagation sonore et protéger les travailleurs. De même, il est indispensable que des protections auditives individuelles adaptées soient mises à disposition des employés et d’en vérifier le port.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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