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La “Grande démission” arrive-t-elle en France ?

Depuis l’été 2021, les Etats-Unis ont enregistré une vague de démissions sans précédent. Un phénomène similaire de moindre ampleur semble survenir à son tour en France.

“Big quit”, autrement dit la “Grande démission”. Des expressions qui qualifient la vague de démissions massives que connaissent les Etats-Unis depuis près d’un an. En 2021, 38 millions d’Américains avaient quitté leur travail pour s’orienter vers d’autres horizons professionnels. C’est le cas de Shana Blackwell, employée de la chaîne de supermarchés américaine Walmart, qui s’est écriée au micro d’une des caisses : “Votre attention, chers clients, collègues et managers. J’emm… cette boîte, je démissionne”. Une vidéo devenue virale sur la plateforme Tiktok qui a lancé la mode des vidéos de départs hauts en couleur.

@shanablackwell

And here is the video of me quitting my toxic, sexist, racist workplace. #walmartchallenge #fyp #viral #walmart #walmarthaul #walmartfindspart1

♬ original sound – Shana

C’est à présent en France que le phénomène apparaît depuis quelques mois. D’après les derniers chiffres de la Dares, en France, le nombre de démissions en CDI s’est accéléré au second trimestre 2021. En juillet, il se situait à 19,4 % au-dessus des niveaux observés deux ans auparavant. Les secteurs de l’hôtellerie-restauration, du commerce, de la culture et des loisirs sont les plus touchés par cette “Grande démission”. Anthony Klotz, psychologue et professeur à la Texas A&M University et inventeur du terme, identifie quatre grandes causes de départ :

  • La pression subie dans de mauvaises conditions de travail, avec peu de contreparties, financières, matérielles ou humaines. Principalement le personnel “en première ligne”, dont le ras-le-bol et les cas de burn-out ont conduit au point de non-retour ;
  • Le désintérêt dû aux missions peu stimulantes, aux salaires bas, parfois dans des conditions de travail à risque ;
  • L’opportunité de changer de voie, de se reconvertir, de reprendre ses études ;
  • Un effet de rattrapage, c’est-à-dire des démissions qui devaient arriver mais qui ont été repoussées face à la première vague de la pandémie.

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