Mobilité professionnelle : l’IA crée une tension générationnelle
Parmi les actifs, les moins de 35 ans ont le plus envie de mobilité professionnelle. Ce sont eux également qui accueillent le mieux le recours à de nouveaux outils de recrutement. Ces derniers font appel à l’intelligence artificielle plutôt qu’au contact humain.
Au cours des mois à venir, 51 % des jeunes âgés de moins de 35 ans, souhaitent changer d’entreprise (contre 38 % de leurs aînés). D’après une étude OpinionWay pour le compte de l’éditeur de logiciels de recrutement iCIMS, l’écart générationnel se creuse davantage sur la question des moyens de cette mobilité. 58 % des moins de 35 ans pensent que l’IA peut les aider à identifier un emploi qui leur correspond. Une conviction que les seniors partagent peu (26%). L’écart est similaire lorsqu’il s’agit de trouver cet emploi. 56 % des jeunes font confiance aux outils utilisant l’IA, contre 29 % des plus de 50 ans.
« L’étude confirme que l’IA est perçue comme un soutien par les jeunes générations, qui y voient un levier d’efficacité. À l’inverse, les profils plus expérimentés se montrent plus prudents, ce qui traduit un besoin d’accompagnement et de pédagogie dans l’usage de ces outils », commente dans un communiqué, Amandine Reitz, DRH Europe d’iCIMS.
Neutralité et transparence des recrutements
Les 18-24 ans expriment les attentes les plus fortes à l’égard de l’IA lors des recrutements. 53 % y voient un moyen d’améliorer la compréhension de leur CV. D’autant plus que 57 % considèrent l’absence de discrimination comme un critère essentiel. Le recours à l’IA répond également à l’importance que 40 % de ces jeunes attachent à la rapidité du recrutement. En contrepartie, ils ne sont que 47 % à juger très important de maintenir un contact humain au cours du processus (contre 56 % des personnes interrogées). Quelle que soit la tranche d’âge, en revanche, un large consensus se dégage sur la transparence. 76 % des sondés attendent des recruteurs qu’ils les informent de leur utilisation de l’IA.

