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En Europe, les formes de travail précaires affectent les travailleurs les plus vulnérables

Les formes de travail les plus précaires ont tendance à reculer en Europe . Cependant, ces emplois attirent toujours les travailleurs les plus précaires or ces derniers s’avèrent les plus vulnérables, d’après une étude européenne.

Au chapitre des bonnes nouvelles pour la santé et la sécurité au travail, on apprend que les formes d’emploi atypiques et précaires ont tendance à reculer au sein de l’Union européenne. Il s’agit des différentes formes d’emploi temporaire, de contrats courts, de collaborations avec des plateformes ou encore de sous-traitance. Dans bien des cas, le travailleur est considéré comme indépendant alors qu’il se trouve en réalité particulièrement dépendant de l’organisation qui l’emploie.

Tel est l’enseignement d’une étude que publie l’ETUI (European Trade Union Institute), autrement dit l’Institut syndical européen. Un organisme de recherche et de formation appartenant à la Confédération européenne des syndicats (ETUC).

Cependant, l’ETUI pointe une autre tendance moins réjouissante : ces emplois précaires et faussement indépendants ont tendance à concentrer les travailleurs les plus vulnérables, notamment des femmes, des personnes handicapées et des migrants. « Ces emplois précaires signifient que les travailleurs ne peuvent pas compter entièrement sur le travail pour sortir de la pauvreté, restant ainsi embourbés dans l’incertitude, tout en compromettant le travail comme moyen le plus rapide de sortir de la pauvreté. »

En outre, ces travailleurs se trouvent moins bien protégés en étant considérés comme des indépendants, parfois même sans être déclarés. La précarité de leur emploi constitue une source d’insécurité et ce type de travail nuit à la recherche d’un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle. « En règle générale, les conditions de travail sont d’autant plus mauvaises que le travailleur est éloigné de l’entreprise pour laquelle il travaille », rappelle l’étude. Et, dans le même temps, l’isolement de ces travailleurs rend plus difficile la défense de leurs droits dans le cadre de négociations collectives telles qu’en conduisent les organisations syndicales.

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