Pas si simple de parler de son travail selon l’Anact
Plus de 40 % des actifs parlent rarement où jamais de l’organisation du travail au sein de leur entreprise alors que ces échanges ont une efficacité sur la qualité du travail.
« Parler du travail, c’est productif ! » C’est avec ce slogan que s’ouvrait la 22ème semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail, le 16 juin dernier. Son organisatrice, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), a profité de l’occasion pour initier une consultation nationale sur le sujet, à laquelle plus de 2 600 actifs ont répondu en ligne.
Les résultats montrent qu’il n’est pas si simple de parler de son travail. 41 % des répondants ne le font jamais ou rarement alors qu’il leur paraît essentiel de pouvoir soulever des questions de charge de travail, d’autonomie ou toute autre difficulté. Les obstacles principaux à ce dialogue concernent des tentatives passées qui ont été infructueuses, un management peu à l’aise sur ces sujets ou encore l’absence d’espaces d’échanges adaptés.
Heureusement, 58 % des actifs estiment pour leur part qu’ils peuvent parler des sujets liés à l’organisation du travail et 65 % y voient « un effet favorable sur leur qualité de travail en raison du partage d’idées et de bonnes pratiques qu’elles permettent, mais aussi pour enrichir la prise de décision du management », commente l’Anact dans un communiqué.
Reste quelques points noirs, cependant, au sein de ces entreprises. Malgré leur dialogue interne, celui-ci n’a pas eu d’effets perceptibles dans 30% des cas, faute de suites, de marges de manœuvres décisionnelles ou de résultats précis.
C’est pourquoi, l’Anact rappelle que ses 16 agences régionales peuvent accompagner les entreprises, collectivement ou individuellement. Elles leur proposent des formations ou encore des actions de soutien au dialogue professionnel et social.