Un livre blanc pour l’adoption de la médiation dans les conflits du travail
Instaurer une médiation au travail permettrait d’éviter des contentieux, du stress et d’améliorer le management au sein des entreprises. C’est ce que défend un livre blanc en proposant les conditions de son application.
« Chaque jour ouvrable, les 210 conseils de prud’hommes délivrent 1 000 jugements pour lesquels 65 % des entreprises sont condamnées », rappelle l’Ecole professionnelle de la médiation et de la négociation (EPMN), dans un communiqué. Cet organisme de formation continue déplore des impacts qui concernent « non seulement les organisations, mais aussi la culture d’entreprise, l’engagement, la motivation et la santé physique et mentale des salariés. »
Pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, l’EPSM défend l’introduction d’une médiation au travail qui serait un passage obligé. Une revendication exprimée à l’occasion du 10ème Symposium de la médiation professionnelle, les 16 et 17 octobre derniers, et dans un livre blanc présenté à cette occasion.
Eviter des situations sociales dégradées
Le document, rédigé avec le Creisir (Centre de recherche en entente interpersonnelle et sociale et en ingénierie systémique relationnelle), définit les modalités de cette médiation. Elle consisterait en « un processus encadré et structuré », proposé obligatoirement et gratuitement par l’employeur au salarié. Le processus permettrait notamment « d’aider les parties en conflit à définir ou redéfinir un projet relationnel, à prévenir les risques psycho-sociaux et à assurer une qualité de vie au travail pérenne.
Un tel mode de règlement des différends, préalable à toute procédure judiciaire, implique cependant « un changement profond des pratiques sociales et managériales », reconnaît l’EPSM. Même si le livre blanc souligne les avantages qui bénéficieront aux deux parties, notamment une diminution du coût des procédures et des risques psychosociaux.