Travailleurs assis : 5 mn de marche pour rompre la sédentarité
Quotidiennement, les Français passent en moyenne sept heures en position assise, notamment au travail. Pour rompre cette sédentarité, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) formule des recommandations. Quelques minutes de marche ont un effet bénéfique sur la santé.
Le travail c’est la santé, surtout lorsqu’on bouge. De multiples études l’affirment, l’immobilité constitue un facteur de risque sanitaire. En restant assis des heures durant sur une chaise de bureau, les travailleurs augmentent leur risque de développer certaines maladies chroniques telles que le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, certaines pathologies respiratoires ou ostéoarticulaires ainsi que des cancers.
Dans un avis rendu en 2022, l’Anses avait déjà alerté le public sur ce risque. 95% de la population française adulte était exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou en raison d’un temps trop long passé assis.
Créer des ruptures de sédentarité
Dans un récent avis, l’Agence formule désormais des recommandations issues d’études portant sur les ruptures de sédentarité. « Il est recommandé de réduire le temps total quotidien passé en position assise, autant que possible et d’interrompre les périodes prolongées en position assise ou allongée, au moins toutes les 90 à 120 min, par une activité physique de type marche de quelques minutes (3 à 5), accompagné de mouvements de mobilisation musculaire », préconise l’Anses.
Certes, l’étude de l’Anses montre que le bénéfice le plus grand est atteint en s’activant physiquement 30 mn d’affilée, ce qui n’est pas toujours évident. C’est pourquoi, les experts préconisent d’intégrer des routines dans une journée de travail : par exemple se déplacer à pied ou à vélo, emprunter les escaliers plutôt que l’ascenseur. Ces sollicitations physiques produisent également un effet positif sur le métabolisme et elles améliorent les fonctions cognitives. De quoi mieux travailler en somme.