Les jeunes plus absents mais attachés à leur travail

L’absentéisme des jeunes augmente selon le dernier baromètre de Malakoff Humanis qui montre cependant leur implication au travail. Il reste à en améliorer les conditions ainsi qu’ils le réclament.

L’édition 2025 du baromètre absentéisme de Malakoff Humanis et l’Ifop ne déroge pas aux précédentes : les 18 à 30 ans demeurent la tranche d’âge la plus concernée par l’absentéisme. La nouveauté de ce millésime tient à l’augmentation de ce phénomène. 47 % des jeunes ont connu au moins un arrêt maladie au cours de l’année 2024, contre 42 % pour l’ensemble des salariés. Après la maladie ordinaire (44 % des motifs d’arrêt), les troubles psychologiques gagnent du terrain (22 % soit 6 points supplémentaires). Plus d’un jeune sur quatre a demandé un arrêt à son médecin en invoquant un état psychologique ne lui permettant pas de travailler.

Ces jeunes actifs se confrontent à un début de vie professionnelle qui peut devenir une source de stress (66%) ou d’épuisement (plus de la moitié des cas). 27 % subissent également un isolement imputable au télétravail. Par ailleurs, 37 % ressentent la nécessité de répondre à des attentes élevées au travail.

Ces souffrances n’empêchent pas de porter un regard positif sur leur environnement professionnel. 79 % apprécient l’ambiance de travail et 57 % s’estiment reconnus pour leurs efforts. Loin de se démobiliser, 81 % des jeunes cherchent à s’améliorer.

Les employeurs pourraient les aider à s’épanouir davantage en répondant aux attentes qu’ils expriment également dans ce baromètre. Ainsi, 29 % des jeunes souhaitent une réorganisation de leur charge de travail, 24 % attendent davantage de reconnaissance et 20 % apprécieraient des horaires plus flexibles ainsi qu’un meilleur suivi médical.