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Les pyréthrinoïdes et les organophosphorés menacent la santé des travailleurs agricoles

L’utilisation de ces deux produits phytosanitaires reste autorisée or des études récentes démontrent leur dangerosité. Les travailleurs agricoles demeurent les premiers exposés mais pas les seuls.

« Les signaux soulignent l’importance d’une mise à jour régulière de l’évaluation des risques pour chaque substance et produit phytopharmaceutique. Cette vigilance est d’autant plus cruciale pour les substances phytopharmaceutiques approuvées pour de longues durées », insiste l’ Anses. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail vient de passer au crible une expertise collective de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale ) relative aux effets des pesticides sur la santé humaine. Le constat est sans appel : certains produits phytopharmaceutiques, légalement utilisables, présentent des risques sanitaires.

Tel est le cas des pyréthrinoïdes et des organophosphorés qu’utilisent les agriculteurs. Tous deux appartiennent à la famille des insecticides.

Dans le cas des pyréthrinoïdes, les agriculteurs courent un risque de leucémie. Quant aux femmes enceintes, elles pourraient voir leur enfant naître avec des troubles de l’anxiété. Par ailleurs, des atteintes spermatiques sont susceptibles d’affecter la population générale car ces substances se retrouvent dans les insecticides ainsi que dans les produits de traitement du bois et dans l’alimentation. 

En ce qui concerne les organophosphorés, la liste des atteintes potentielles s’allonge. Les agriculteurs risquent des lymphomes non hodgkiniens (LNH), des troubles cognitifs, des cancers de la prostate, une hypothyroïdie. Quant aux femmes enceintes, l’exposition prénatale aux organophosphorés induit un risque de troubles du spectre autistique pour l’enfant.

C’est pourquoi, l’Anses réclame un réexamen régulier des autorisations des produits prenant en considération l’évolution des connaissances scientifiques ainsi que les alertes épidémiologiques. Dans l’immédiat, « la réduction des utilisations au strict nécessaire est un élément de maîtrise essentiel des risques pour les produits biocides, vétérinaires ou phytopharmaceutique », rappelle-t-elle.

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