SST Mag disponible

SST Mag n°19 est disponible

Le numéro 19 de SST Mag est à présent disponible en version papier et numérique.

Sommaire

Grand format

Actus

  • L’actualité du SST : news, applications mobiles, web…

Focus

  • Quelle formation SST en 2030 ?  

Forum 

Cahier équipement

Zoom

  • Bouchons d’oreilles Elacin
  • Chatbots YesWeShare

Innovations

  • Matériel : les dernières tendances 

Cahier expertise

Un geste à la loupe

  • Etirements statiques

Santé

  • Précarité au travail : peut-elle rimer avec santé au travail ? 

En pratique

  • Intérimaires : la SST des salariés en question

Prévention

  • Précarité et risques professionnels : prévenir leur exposition

Psychologie

  • Travailleurs précaires : quelles prises en charge par les psychologues du travail ? 

Juridique

  • Travailleurs précaires : des protections particulières offertes en matière de SST

Entretien 

  • Joaquin Pintado, OIT

Reportage

  • Plateforme logistique BUT

Débat

  • Travailleurs précaires, les parents pauvres de la prévention ?

Concours maquillage

Livres

  • Les dernières parutions

Nos organismes de formation partenaires

Jeux 

  • Quiz secourisme et prévention 

Dans ce numéro, le poster prévention sur la précarité au travail

Edito

La précarité : une priorité absolue

Les statistiques de l’Assurance maladie sont éloquentes (lire notre rubrique Prévention, pages 24 à 27). La fréquence des accidents du travail des intérimaires est deux fois plus importante que celle de la population des travailleurs en général. Ils sont également 1,5 fois plus impactés par les décès… Les explications sont multiples. Souvent affectés aux tâches les plus dangereuses et les plus pénibles, les précaires sont aussi soumis à une pression plus forte et à une moindre capacité de revendication. Ils accèdent également moins facilement aux formations et à l’information sur les mesures de prévention et l’usage des équipements de protection individuelle, quand ils en disposent… Moins intégrés que les autres salariés, ils subissent une forme de délitement des liens sociaux qui les exposent davantage aux risques psycho-sociaux.

En outre, les formes de précarité au travail explosent dans notre société « moderne ». Si hier le statut suffisait à caractériser la précarité (CDD, intérim, vacataires…), il n’en est plus rien aujourd’hui. De nombreux salariés en CDI se voient imposer des temps partiels et une discontinuité des horaires, notamment dans le commerce et l’aide à la personne. Sans compter les travailleurs purement et simplement privés de statut. Ces pseudo-indépendants qui pullulent depuis la mise en place du « statut » d’auto-entrepreneur en 2009, légalisant de fait l’ubérisation du travail. Dire que ces précaires méritent une attention toute particulière des professionnels de la santé au travail est donc d’une triste évidence, et il nous paraissait urgent d’y consacrer ce numéro.

Certes, des réglementations ont été mises en place, notamment pour favoriser la transmission des informations entre les médecines du travail des entreprises utilisatrices et celles de travail temporaire. Mais de nombreux experts en conviennent : il faut aller plus loin, notamment en imposant et en standardisant les formations à la sécurité pour les précaires. Enfin, le coût des accidents du travail est exclusivement supporté par les entreprises intérimaires, sauf dans les cas les plus graves, ce qui n’incite pas les entreprises accueillantes à prendre des mesures plus strictes en terme de prévention. Le chantier de la protection des précaires au travail est donc immense. A moins que la véritable question soit celle de la recherche de son éradication ?

Nicolas Lefebvre

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